Intégration Multinationale Africaine: Aubaine pour les Multinationales?

Intégration Économique de l’Afrique, Une Autre Union Européenne?

Est ce que l’intégration économique de l’Afrique ne sera pas un autre « Marché Commun » ou une sorte « d’Union Européenne » qui va être construite pour le bénéfice des multinationales étrangères qui seront les seules capables et les seules ayant les ressources nécessaires pour servir un marché de dimension intercontinental plus grand en espace que celui de l’Afrique et aussi ou le réseau de communication et l’infrastructure de logistics et autres avancées technologiques manquent dans plusieurs pays africains. Tout cela peut être seulement des opportunités pour les multinationales avec leur expérience transnationale et vu que l’Afrique ne possèdent pas des compagnies multinationales pouvant rivaliser avec ces mêmes multinationales étrangères.

L’intégration économique en Afrique est un sujet complexe et comporte des avantages et des défis. Voici quelques points à considérer :

Avantages Potentiels de l’Intégration Économique en Afrique:

  • Stimulation du commerce intra-africain : L’intégration économique peut faciliter les échanges commerciaux entre les pays africains, ce qui peut renforcer leur position collective sur la scène mondiale.
  • Attractivité pour les investissements étrangers : Une Afrique économiquement intégrée peut attirer davantage d’investissements étrangers en offrant un marché plus vaste et plus cohérent.
  • Développement des infrastructures : L’intégration peut encourager la coopération pour améliorer les infrastructures, telles que les réseaux de communication, les transports et la logistique.

Défis et Préoccupations:

  • Inégalités entre les pays africains : Certains pays africains sont plus avancés que d’autres en termes d’infrastructures et de développement économique. L’intégration doit tenir compte de ces disparités.
  • Risques pour les petites entreprises locales : Les multinationales étrangères peuvent bénéficier de l’intégration, mais les petites entreprises locales peuvent être en concurrence inégale. Des politiques doivent être mises en place pour protéger les acteurs locaux.
  • Dépendance vis-à-vis des multinationales : Il est essentiel de veiller à ce que l’intégration ne conduise pas à une dépendance excessive vis-à-vis des multinationales étrangères.

Leçons de l’Union Européenne (UE):

  • L’UE a réussi à créer un marché unique et à renforcer la coopération économique entre ses membres. Cependant, elle a également fait face à des défis tels que la perte de souveraineté nationale et des inégalités entre les pays membres.
  • L’Afrique peut tirer des leçons de l’UE pour éviter certains pièges et maximiser les avantages de l’intégration.

En fin de compte, l’intégration économique en Afrique doit être soigneusement planifiée et mise en œuvre de manière à bénéficier à tous les acteurs, y compris les entreprises locales et les populations. Il est essentiel de trouver un équilibre entre les avantages économiques et la préservation des intérêts africains.

Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique •

La part de l’Afrique dans le commerce mondial est restée inférieure à 3 pour cent, tirée en grande partie par le commerce des marchandises, un indicateur que les pays africains continuent de commercer avec le reste du monde plus qu’entre eux, selon un nouveau rapport sur l’évaluation des progrès en matière de développement régional. l’intégration en Afrique par la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Le rapport a été présenté par Stephen Karingi, directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA, aux experts avant le segment ministériel des 4 et 5 mars de la Conférence des ministres des Finances, de la Planification et du Développement économique (COM2024). Le rapport montre que le programme d’intégration régionale de l’Afrique progresse, quoique lentement. De plus, malgré les progrès réalisés en matière d’intégration monétaire et financière, les États membres n’ont pas satisfait aux critères de convergence macroéconomique.

En outre, le développement des infrastructures à travers le Programme de développement des infrastructures en Afrique a donné des résultats mitigés. Tandis que les routes et les TIC progressent, les transports ferroviaires et les infrastructures énergétiques progressent peu. Le financement des infrastructures reste un défi.

Le rapport indique que des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre du premier plan décennal de mise en œuvre (2014-2023) de l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons, de l’Union africaine, notamment l’adoption de l’Accord portant création d’un espace libre du continent africain. Zone Commerciale et création du Marché Unique du Transport Aérien Africain.

Des progrès dans d’autres domaines cruciaux pour le succès de l’Accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine, tels que la ratification du Protocole au Traité instituant la Communauté économique africaine relatif à la libre circulation des personnes, au droit de résidence et au droit d’établissement, et la promotion de la paix, de la bonne gouvernance et de la sécurité a été moins encourageante.

« Le nombre croissant de changements anticonstitutionnels de gouvernement met en évidence les défis persistants qui affligent les pays africains, notamment la faiblesse de la gouvernance, la pauvreté persistante et les opportunités d’emploi limitées », a déclaré M. Karingi, ajoutant que le deuxième plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 devra répondre à ces problèmes. défis directement.
« Les États devraient continuer à prendre les mesures nécessaires pour garantir que l’environnement réglementaire soit propice à la mobilisation du financement durable des infrastructures par le secteur privé », a-t-il ajouté.

L’intégration régionale, a-t-il déclaré, reste essentielle dans les efforts africains visant à parvenir à un développement productif et durable.

« La mise en œuvre effective de l’Accord déterminera dans quelle mesure le continent pourra tirer les bénéfices du libre marché et de l’intégration commerciale pour le bénéfice global des peuples du continent africain », a noté Karingi.

Lire l’article complet 👉 African countries trading more outside the continent than amongst themselves, ECA report, 1 March, 2024

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Rivalités régionales:

  • L’Algérie et le Maroc ont joué des rôles différents dans la région du Sahel.
  • Le Maroc a cherché à renforcer ses liens économiques et commerciaux avec les pays sahéliens.
  • L’Algérie a exprimé des préoccupations concernant la sécurité et la stabilité.
  • Des tensions commerciales ont également émergé, notamment autour du port de Nouakchott en Mauritanie, où le Maroc a cherché à favoriser l’accès à la façade océanique. 

N’y a-t-il pas une incertaine rivalité et de conflit entre les deux initiatives du Maroc et de l’Algérie alors que l’Afrique cherche a construire une intégration économique?

Le Maroc veut ouvrir l’Atlantique pour les pays enclavés du Sahel et l’Algérie annonce la creation des zones de libre-échange avec le Mali, le Niger, la Tunisie et la Libye.

Il est vrai que le Maroc et l’Algérie ont chacun leurs propres initiatives pour renforcer les liens économiques avec les pays voisins en Afrique. Cependant, il est important de noter que ces initiatives ne sont pas nécessairement en conflit, mais plutôt complémentaires. Voici quelques points à considérer :

Maroc – Ouvrir l’Atlantique pour les pays enclavés du Sahel:

Le Maroc a entrepris des projets visant à améliorer la connectivité maritime le long de la côte atlantique. Cela inclut la modernisation des ports, la mise en place de liaisons maritimes et le développement d’infrastructures pour faciliter le commerce avec les pays enclavés du Sahel.

L’objectif du Maroc est de créer un corridor économique qui permettra aux pays enclavés d’accéder plus facilement aux marchés internationaux via les ports marocains. Cela pourrait stimuler le commerce, les investissements et la croissance économique dans la région.

Algérie et la Création de Zones de Libre-Échange avec Pays Limitrophes

L’Algérie a entrepris des initiatives pour renforcer les échanges commerciaux avec ses pays voisins en Afrique subsaharienne, dont le Mali, le Niger, la Tunisie et la Libye. Ces zones visent à faciliter les échanges commerciaux, à réduire les barrières tarifaires et à encourager le commerce intra-africain.

Zone de libre-échange avec la Mauritanie:

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le lancement d’une étude approfondie en vue de créer une zone de libre-échange le long des frontières entre l’Algérie et la Mauritanie. Cette initiative vise à diversifier les activités économiques et à stimuler la dynamique dans la région frontalière 1.

Des projets d’infrastructures majeurs sont déjà en cours, notamment la construction d’une route reliant les postes frontaliers algéro-mauritaniens et d’une ligne ferroviaire reliant Tindouf au nord du pays. Ces projets visent à établir une connexion économique solide entre les régions du Sahel et la Méditerranée 1.

Ces initiatives visent à renforcer les liens économiques et à favoriser le commerce intra-africain. En résumé, l’Algérie cherche à transformer la région frontalière en un centre économique dynamique, stimulant le commerce extérieur et créant des opportunités d’emploi pour les populations locales.

Afrique Intégration Économique Continentale et Dissociation Politique Régionale

Il est vrai que le Maroc et l’Algérie ont chacun leurs propres initiatives pour renforcer les liens économiques avec les pays voisins en Afrique. Cependant, il est important de noter que ces initiatives ne sont pas nécessairement en conflit, mais plutôt complémentaires. Voici quelques points à considérer :

Maroc – Ouvrir l’Atlantique pour les pays enclavés du Sahel:

Le Maroc a entrepris des projets visant à améliorer la connectivité maritime le long de la côte atlantique. Cela inclut la modernisation des ports, la mise en place de liaisons maritimes et le développement d’infrastructures pour faciliter le commerce avec les pays enclavés du Sahel.

L’objectif du Maroc est de créer un corridor économique qui permettra aux pays enclavés d’accéder plus facilement aux marchés internationaux via les ports marocains. Cela pourrait stimuler le commerce, les investissements et la croissance économique dans la région.

Algérie – Zones de libre-échange avec les pays voisins:

L’Algérie a annoncé la création de zones de libre-échange avec plusieurs pays voisins, dont le Mali, le Niger, la Tunisie et la Libye. Ces zones visent à faciliter les échanges commerciaux, à réduire les barrières tarifaires et à encourager le commerce intra-africain.

L’objectif de l’Algérie est de renforcer les relations économiques avec ses voisins et de promouvoir une intégration économique plus étroite au sein de la région.

Complémentarité:

Plutôt que de voir ces initiatives comme rivales, il est possible de les considérer comme complémentaires. Le Maroc peut offrir des voies maritimes pour les pays enclavés, tandis que l’Algérie peut faciliter les échanges terrestres et les investissements dans la région.

Une intégration économique réussie en Afrique nécessite une combinaison d’efforts régionaux, et ces deux pays peuvent jouer des rôles importants dans cette dynamique.

Plusieurs CER en Afrique travaillent à renforcer l’intégration économique. Parmi elles :

  • Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
  • Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
  • Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).
  • Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).
  • Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

Ces CER travaillent sur des projets d’infrastructures, la facilitation du commerce, la libre circulation des personnes et des biens, et la coordination des politiques économiques.

Union Africaine (UA):

L’UA promeut l’intégration économique à travers des initiatives telles que l’Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA). L’AfCFTA vise à créer un marché unique pour les biens et les services en Afrique, favorisant ainsi le commerce intra-africain et l’intégration économique.

Initiatives Nationales:

De nombreux pays africains ont leurs propres initiatives pour renforcer l’intégration économique. Par exemple, le Kenyal’Éthiopie et le Rwanda cherchent à diversifier leurs sources de croissance et à accroître leur part du marché mondial en améliorant leur compétitivité et leur environnement macroéconomique.

L’intégration économique en Afrique est un objectif partagé par de nombreux pays et organisations, et ces efforts contribuent à la croissance économique, à la stabilité et au développement durable du continent. L’Afrique cherche à construire une intégration économique plus forte, et ces initiatives, bien qu’elles puissent différer dans leurs approches, contribuent toutes à cet objectif commun.